Les activités de recherche de Marc Mézard couvrent des sujets apparemment très différents, allant de la physique du solide à la biophysique, l’optimisation combinatoire, la finance, la théorie de l’information ou l’informatique théorique. Cet ensemble possède en fait une cohérence profonde. Fondamentalement, une des grandes tendances de la physique statistique des 40 dernières années a été de développer des concepts et méthodes qui ont permis l’étude du comportement collectif dans des systèmes en interaction fortement désordonnés, où chaque atome voit un environnement différent de celui vu par les autres atomes. Dès lors que l’on a franchi ce pas, il devient naturel de s’intéresser aux cas où les « atomes » sont de nature différente. Par exemple il pourra s’agir d’agents en interaction sur un marché, chacun suivant sa propre stratégie. Dans le domaine du traitement et transfert d’information, ou de certains problèmes d’optimisation combinatoire et d’inférence statistique, l’atome sera un « bit » d’information. Dans les réseaux de neurones, ce pourra être un potentiel d’action, si l’on adopte une description spatio-temporelle, ou l’activité d’un neurone, dans une approche plus statique. On voit donc que les potentialités d’ouvertures vers d’autres disciplines sont immenses, et c’est l’exploration de quelques-unes d’entre elles qui explique la variété des sujets abordés, en plus des purs problèmes de physique des systèmes désordonnés. Depuis plusieurs années, la recherche de Marc Mézard s’oriente de nouveau vers l’étude des réseaux de neurones, et porte en particulier sur la théorie de l’apprentissage machine, afin de construire un cadre théorique permettant de mieux comprendre le succès des réseaux profonds utilisés en intelligence artificielle
Marc Mézard a publié 170 publications dans des revues scientifiques internationales à comité de lecture, plusieurs chapitres de livres, et deux livres qui font référence :
Les textes des publications sont pour la plupart disponibles dans l’onglet Publications